Luxembourg Art Week conclut sa neuvième édition
La neuvième édition de Luxembourg Art Week s’est tenue du 10 au 12
novembre et a attiré 22.000 visiteurs. La foire conservant son caractère
convivial et chaleureux a été le théâtre d’échanges fructueux et de ventes
d’oeuvres modernes et contemporaines, d’artistes confirmés et émergents,
auprès d’amateurs et de collectionneurs luxembourgeois et internationaux
engagés.
Alors que la foire ferme ses portes, l’accès au catalogue en ligne prolonge encore
l’expérience en offrant au public de (re)découvrir les oeuvres présentées par les exposants
de l’édition 2023.
Luxembourg Art Week exprime sa gratitude envers le public présent au rendez-vous, les
exposants pour leurs propositions artistiques de qualité, ainsi que les partenaires engagés
dont plusieurs d’entre eux ont déjà exprimé leur volonté de renforcer leur engagement pour
les éditions futures.
Cette 9e édition, qui est aussi une demi édition pour mon équipe fantastique
et moi, représente à la fois une réelle confirmation pour moi et marque le
coup d’envoi de la réalisation de tous nos souhaits et plans pour les 10 ans de
Luxembourg Art Week et de toute année à venir. – Caroline von Reden,
Directrice de Luxembourg Art Week
Les visiteurs et les collectionneurs ont noté et salué les propositions fortes des 80
exposants distribués en trois sections : Main Section, Take Off et [Focus] Wien.
Le [Focus] Wien mettait en avant six galeries viennoises invitées ainsi qu’un stand orchestré
en collaboration une market place de NFT. Le [Focus] Wien amplifié par la table ronde
Vienna Calling explorait l’évolution de la scène artistique viennoise contemporaine. La
complexité de la négociation identitaire dans les récits existants a été abordé par le
galeriste Michael Kaufman, tandis que Philipp Klinger relevait la fusion des entreprises
promouvant les tendances mondiales (NFT, IA, nouvelles technologies) avec les marchés
locaux pré-existants.
Le Take Off se distinguait cette année par un taux de renouvellement dépassant les 50%,
une diversité d’exposants mettant en lumière de nombreux artistes émergents et
accueillant pour la première fois des galeries de La Haye avec Dürst Britt & Mayhew et
d’Oslo avec VI, VII. Poursuivant ses efforts de soutien à la création dans la Grande-Région,
Luxembourg Art Week collaborait pour la première fois avec le Centre national des arts
plastiques (CNAP), en invitant la galerie associative Octave Cowbell (Metz) pour une carte
blanche.
Dans cet esprit de soutien à la jeune création, Luxembourg Art Week a renouvelé son appel
à un(e) artiste pour habiller le coeur de la foire et son restaurant. L’artiste invitée, Pauline-
Rose Dumas, a imaginé une installation sculpturale, en fer forgé à la main et sublimation sur
tissus variés et coutures, dans cet espace dénué de cimaises : Le Café Pauline.
La Main Section se distingue par une présence marquante de peintures, réunissant des
artistes représentant les cinq continents. Elle met en avant une majorité d’oeuvres
contemporaines, tout en présentant quelques grands noms de l’art moderne. De plus, elle
propose une sélection éclectique de sculptures, variant du travail céramique à l’utilisation
de l’acier, en passant par des explorations textiles et les méthodes classiques de la
sculpture.
Luxembourg Art Week se prolonge hors les murs jusqu’à fin novembre via l’Art Walk avec
un captivant parcours de sculptures The Rebellion by Atelier Van Lieshout. Sept oeuvres
réparties sur cinq sites de la capitale luxembourgeoise, rendu possible grâce au soutien de
la Ville de Luxembourg. Seize galeries et initiatives artistiques, vingt institutions culturelles
et musées disséminés dans la ville de Luxembourg, à Esch-sur-Alzette et Differdange, vous
attendent encore avec leurs programmes du moment.
La foire s’est faite remarquée pour la qualité des thématiques et discussions
du programme de 15 Art Talk inédits conçus avec de nombreux partenaires
institutionnels et privés européens et locaux, qui attestent de l’engagement
collaboratif qui anime Caroline von Reden et son équipe.
Les nouvelles technologies étaient abordées sous différents angles. La conférence
Exploring the Intersection between Art & Algorithms, organisé en collaboration avec le
Mudam, accueillait la critique d’art Ingrid Luquet-Gad, l’artiste-chercheur Jerry Galle et le cocommissaire
de l’exposition de Deep Deep Down, Tirdad Zolghadr. Art & New Technologies
et Digital Collectibles se focalisaient sur l’évolution des pratiques artistiques et l’expérience
numérique de la culture. Alors que l’Institut français du Luxembourg traitait la question de la
Création artistique : intelligence artificielle et les nouveaux paramètres de l’art.
Les espaces créés et gérés par des artistes occupent une place centrale dans le paysage
créatif : Re-claiming Creative Space in the City: A new model for Art-led Urban
Regeneration, une conversation captivante avec Joep van Lieshout, Sanne ten Brink
(Directrice de Brutus), Serge Ecker (Sculpteur, membre du DKollektiv et l’un des initiateurs
de l’espace de création VEWA), François Thiry (Architecte et urbaniste, co-fondateur de
Polaris), modérée par Sándor Finta (Architecte et urbaniste – SPACEFOR, ancien architecte
en chef de Budapest, directeur du développement du château de Buda). Cette discussion
nous a plongés dans le monde de la rénovation urbaine à travers le prisme de l’art, en
mettant également l’accent sur des perspectives locales et en parallèle des initiatives en
Europe.
De même, une attention particulière a été portée à la thématique de l’artiste ; Centre /
Periphery / Proximity: Exchanges in the cultural and artistic scene of the Greater Region
and beyond en partenariat avec le Cercle Cité, interrogeait la mobilité des artistes, en lien
avec l’exposition concomitante Hors-d’oeuvres ; L’artiste chercheur, un pléonasme ou une
figure dans l’air du temps ? sur une proposition de Kultur I lx, s’inscrivait dans le cadre de
leur focus annuel au cours duquel une douzaine de curateurs internationaux sont invités à
découvrir la scène artistique locale pendant Luxembourg Art Week ; Body Politics (in Taiwan
Context): Strategies of the Body and Sound as Mediums porté par le Casino Luxembourg –
Forum d’art contemporain et TheCube Project Space, Taipei, en écho à la performance de
la soirée d’ouverture de la foire ; Werk und Narrativ – Gespräch mit Ben Greber avec dont
l’exposition présentée est à la Konschthal Esch.
Nouveauté 2023, le CO.LAB Lounge réunissait ces mêmes institutions – le Casino
Luxembourg, le Cercle Cité et le Mudam – donnant à voir leurs dernières éditions publiées
et un clin d’oeil la performance de Trixie Weis, artiste luxembourgeoise, economy class qui
s’est déroulée le samedi en fin d’après-midi.
Trois conférences ont aussi abordé des thèmes clés du marché de l’art, de l’évaluation de
l’état de celui-ci à la constitution d’une collection, enrichies par l’expertise d’Emmanuel Van
de Putte (Senior Director, Managing Director Sotheby’s Brussels & Luxembourg), Eric
Hemeleers (CEO Eeckman Underwriting), ou encore de Marc Gubbini (architecte & amateur
d’art).
Femmes d’art questionnait L’artisanat d’art au féminin avec Morgane Baroghel-Crucq
(artiste et artisane textile), Laurentine Périlhou (artiste et artisane du fil), Lucie Touré (artisane
et designer textile et papier), et le tournant d’une féminisation des pratiques.
Bridging Art and Education: Interactive Strategies for Engagement conçu comme une
plateforme mettait en parallèle deux initiatives liant art et éducation. L’une en Angleterre
avec le modèle du Leeds Museums & Galleries School Membership Scheme, présenté par
Emily Nelson (Learning and Access Officer) et l’autre au Luxembourg avec le projet pilote
de résidences d’artistes en milieu scolaire porté par la Fondation Sommer et mis en oeuvre
en collaboration avec le Lycée des Arts et Métiers, le Casino Display, et soutenu par le
SCRIPT et le ministère de la Culture.
L’enregistrement des conférences pourra être retrouvé sur la chaine YouTube de
Luxembourg Art Week prochainement.